tu sais pas kaiser. réfléchis pas. laisse les doigts s’animer et le cerveau s’éteindre. t’as consulté le mode d’emploi à l’envers sur l’interaction humaine pour les cons. mais capte peut-être un truc. quand elle dit drôle d’effets. parce que ça te fais la même. petit vertige parce que le coeur tombe en bas de sa chaise. parce qu’elle dit qu’elle est triste comme toi tu déprimes. parce qu’elle veut toucher le fond mais l’voit pas. toi t’as touché. une fois. comprend pas comment t’es remonté. continue d’en avoir rien à foutre. gandhi aux conseils à deux balles de plomb bien rouillées. soupire en t’disant que t’es pas assez camé pour aller la faire rire. réalise pas que c’est dans ton sang, la connerie. adn merci papa, fuck you maman. ah puis tant pis.
t’as des vans bien noués. puis des chaussettes blanches aussi. un caleçon c’est bien. ça s’arrête là. le dos en fusion avec ton sac rempli d’un chaos visuel et auditif. t’as sa casquette sur l’crâne, étouffe les mèches dorées qu’essaient de pousser. mauvaise herbe qui n’se fait pas prier. pourras devenir prince charming d’un claquement de doigt. sans l’côté prince. et encore moins l’côté charmant. resteras le kaiser qui traverse funkzone vers laguna semi-naturiste sur ta planche pour rejoindre gigi. starlette gigi. alcoolique gigi. j’demande pas d’aide concret mais j’dirais pas non gigi.
habitué à être dévisagé, te soucies pas des regards qui lorgnent. craint tout de même les poulets qui pourraient faire tourner leur sirène. ça serait du beau ajouter nudiste sur voie publique à ton dossier. t’es pas à ça près de frôler le ridicule. ajoute une clope perchée à tes lippes pour signer le look final tapis rouge santa b. roule vite le caillou. veut arriver à destination et ne pas retrouver la princesse échouée en bas de sa tour.
c’est presqu’un soulagement de voir une silhouette sur les balançoires. ça bouge pas masse. mais ça te semble encore en vie. suit le petit chemin de béton qui mène aux différents modules et interrompt tes roues dans le sable. évite la gueule cassée de justesse en titubant les chevilles cassées jusqu’à te tenir sur l’un des paliers de métal. fait tomber le sac par terre ; chant des bouteilles, probablement une qu’a éclaté. savait pas tenir sa note celle-là. ouais kaiser, t’as amené du fort. peut-être pour la rattraper dans sa descente. ou parce que t’es vraiment un enculé. - waddup. feras pas allusion à rien d’anormal sur ta situation alors que tu passes derrière elle, cendre qui culbute sur ton torse. l’essuie d’un râle fin. posté dans son dos, tu retires un élastique noir noué à ton poignet. volé à la meuf qu’a pas fini de vider ses dégueulasseries du logement. le tend par-dessus son épaule, le laissant presque tomber sur ses jambes en poussant un - tiens ça. s’occupe aussitôt de parcourir sa chevelure de tes mains libres. qu'c'est doux c'quoi son shampoing ? effleure la nuque, ramasse les mèches près des tempes et saisie tout dans un poing, un peu pêle-mêle. étrange à quel point tu t’es fait douceur, dans ces quelques secondes. pas habile, mais bonne intention. paume qui réapparaît près de son visage. - donne-moi. t’auras pas à tenir ses cheveux si elle vomit.

smartphone dit regarde moi.

souhaitez à roméo carson un joyeux anniversaire !

@lolita dit hb to the best lover in the whole world  

smartphone dit molo mais pas l'temps, vol plané bof mérité à travers pièce, clonk contre pot d'fleurs qu'a rien demandé se fracasse et dégueule quand même. néant installe campement dans mirettes, on pourrait croire que fixe la flotte qui lèche le bois lustré du meuble puis fait ploc ploc mollement sur le parquet, mais c'est le vide, le vide, le vide qui prend toute la place. trou béant Gigi. fait peur tout ce rien. plus qu'à foutre n'importe quoi dedans pour remplir. sapée comme ton petit cousin qui s'en va jouer au foot dans l'impasse avec le mioche du voisin, banane qui zippe mal en bandoulière, claque la porte et s'en va chercher de quoi colmater giga brèche. le donut shop downtown devenu repaire cellule de crise. carte de fidélité surtamponnée, les deux demi-douzaines de beignets qui se bousculent dans le fond de la boîte. le banc d'en face qui fera largement office de spot dégustation. le tout qui se tasse dans l'intestin en un temps record. reste encore un peu de vide alors échange billet contre les six autres badigeonnés de sucre qu'on mâche à peine, qui s'entassent par dessus le reste. puis là c'est le début du grand plongeon. ça peut pas contenir autant de pâte et de glucose une starlette. tu m'dégoutes tu m'dégoutes tu m'dégoutes. s'enfonce à peine dans ruelle qui hume le chaud et la pisse et recrache tout. on a vu plus impressionnant ces derniers temps, c'est rien que de la pâtisserie, même pas de mélanges chelous. revers de main qui nettoie coin de bouche et mode pilote automatique s'en va chercher vinasse au fond de l'épicerie. en ressort lunettes UV sur le pif, les a chopées à la caisse bien évidemment. déambule comme ça, comme zombie, goulot qui rejoint lippes à intervalles réguliers. tu m'dégoutes tu m'dégoutes. au milieu de tout ça, random bullshit parvient à pas random numéro. rakaillou dit répertoire, comme s'il avait toujours été là. peut pas dire qu'elle le connaît mais c'est lui  le réceptacle des pixels enivrés. pas la première fois ni la dernière, chaque fois que cherche sa pelle pour creuser vers le fond, pop dans l'esprit. à pas d'heure répond, puis fait rire un peu, interrompt le flot de pensées qui terrassent, dit des trucs qui veulent pas signifier grand chose et qui pourtant restent accrochés quelque part. viens qu'on soit tristes à deux. comme une prière, ça tourne dans tête brumeuse pendant que les jambes essaient de faire remuer la balançoire qu'est suspendue sous son p'tit cul. sait même pas comment s'est retrouvée là Gigi, ni comment vinasse s'est changée en liqueur. dévisage mobile qui s'est tu, bouteille serrée entre cuisses de grenouille. paupières battent au rythme du niet nada qui l'entoure. y a rien qu'la brise de juillet qui se faufile dans feuillages environnants, puis le métal de la structure qui grince. puis soudain autre chose. racle racle crisse puis se tait, ah, gling gling gling, pas tout à fait. presque les rennes du père noël on dirait. pu le père noël en personne. sans pelage blanc. puis sans son manteau. juste le calbar c'est cadeau. comme une impression de déjà vu mais par delà l'écran ça fait freezer neurones. à peine le temps que ça monte au cerveau qu'il a disparu le bougre. pas de neige en juillet non mais il pleut... c'quoi ça ? rattrape de justesse, approche du museau, inspecte haaaaan il pleut des chouchous ! veut dire un truc puis un autre mais y a tout qu'éclate comme bulles de savon quand doigts qui ne sont pas les siens se promènent dans crinière fraîchement shampouinée de ce matin. vérifie non non une patte sur goulot, une cramponnée à l'élastique comme à la vie. puis là c'est tellement bien ce qu'il se passe que ça fait courir la chair de poule sur tout le cuir chevelu, ça descend même un peu dans la nuque, putain c'est vraiment bien noël en été. s'exécute quand tonne donne, puis frissons s'arrêtent net, queue de cheval retombe, voilà fini. secoue caboche pour vérifier que ça tient, hop là pas trop parce que ça tangue sur la balancelle. paumes serrent cordages pour se contorsionner et vérifier qu'il a pas disparu. minois change de couleur, s'illumine un peu, même si le vide au fond de la rétine n'est pas bien loin. [color=#6666ff- t'es là. t'as oublié ton nez rouge, mais t'es là.[/color] le toise sans grande gêne, binette qui penche un peu. - t'as oublié pleins d'trucs en fait. mais ça t'va bien. tuis ça t'garde au frais. lippes dessinent un oh sans le son. - mais c'est ma casquette ça ! c'est moins rocailleux que la dernière fois là dessous on dirait.

balance, balance toi.
plus près.
plus loin.
plus près.
trop loin.
plus près, j'aime bien.
oups, trop près, bump dans père nudiste.

- y a quoi dans ton sac, Kaiser ?

tiens c'est vrai que c'est ça son blaze. sorti comme ça de nulle part, bravo Gigi.

- sac, Kaiser, c'pas super facile à dire. du coup on dira sakaiser direct. c'comme un sac, mais plus lourd, parce que y a des cailloux au fond, au cas où.

ricane et glou et glou.

enfile le dit chouchou lorsqu’elle le lui redonne. trois tours pour sécuriser et laisse tomber sans plus. serrera jusqu’au fond d’tête si elle veut. a jamais été l’gosse qui tire les cheveux des gamines. plus celui qui attrape grenouilles pour les leur lancer aux résonances de leurs cris. la drague, jamais été un atout. t’étais pas à la maison quand l’vendeur est passé. et t’dis qu’attacher les cheveux d’une meuf, ça t’cloîtres plus en friendzone qu’en intrusion sentimentale désagréable. t’as jamais aimé, t’sais pas comment. probablement pas aujourd’hui qu’ça va commencer. reste que.. ses cheveux sont de soie et ça reste marqué dans tes paumes. tape les mains pour job terminée et récupère cigarette en fin d’vie. épie l’corps qui se tord, mais surtout l’visage qui se présente. contrôle les sourcils qui veulent exprimer c’que tu prendras du temps à évoquer. mettrais une main qui cache la moitié d’son visage à la gigi qu’ses yeux auront un sentiment différent d’sa bouche. déjà fait l’exercice avec ta propre gueule déconfite. ça s’masque pas tellement c’qui s’passe dans les pupilles. ou au contraire, c'qui s'passe pas. y’a qu’certaines drogues qui y parviennent d’façon temporaire - ouais bah surprise.. coince le filtre de la clope entre ton pouce et l’ongle de ton index et l'envoie valser plus loin. f’ra flamber l’parc, c’est pas bien grave. - quand j’dis que j’fais quelque chose, j’le fais. puis t’as dit qu’j’allais être plus parfait nul cul qu’avec l’nez rouge.. y’a plissement des lèvres quand même. deuxième rencontre en caleçon. et même pas plan baise d’prévue. juste toi qu’est débile profond.

enfonce mieux couvre-chef en sifflant. - redonnerai quand tu mérit’ras. là ta la crinière attachée. m’diras si tu préfères chignon. croise les bras avec réflexion sévère sous le nez. réalise même pas qu’elle s’est remise à se balancer. - quoi qu’risque d’plus d’ressembler à un tas d’merde sur ta tête. aperçoit l’corps se rapprocher, mais n’évoque pas la possibilité d’une collusion. bop. recule à peine, ose même une légère poussée avant de te dégager du chemin et te faufiler sur la balancelle voisine. la laisse déblatérer l’incohérence, capte que l’ricanement qui fait un peu plaisir en d’dans. mais surtout ton prénom. il y a toujours effet un peu molasse dans le bide quand l’est prononcé au complet. plus habitué à kai. y’a maman qui a toujours dit ça, kaiser. consomme l’air d’une grande inspiration en récupérant ton sac qui laisse une traînée humide sur le sable. définitivement y’a eu fracas. - d’quoi t’rejoindre dans l’fond. pas t’laisser seule tu vois. fermeture éclaire s’ouvre et main plonge. sort jack daniels, dégueulasserie ambrée. - pas loin d’chemin à faire. sera patiente la gigi. pousse du pied l’magasin d’liqueurs et décolle un talon du sol pour t’faire aller doucement. débouche et colle lippe au goulot. gloup. gloup. gloup. pomme d’adam qui danse à chaque gorgée. visage se crispe et ahhh s’éclipse.  - et rien pour toi. hein que j’suis égoïste. t’tiens pas quand tu te donnes des élans. ça tangue par devant pis par derrière. les mains crispées sur la bouteille. - au fait. prend une nouvelle gorgée. l’processus doit s’accélérer. toi aussi, l’bide complètement vide. l'coeur aussi. - j’sais c’que tu veux dire par drôle d’effet. souffle alors que rot monte jusqu’derrière les dents. bulle d’air qui fait son p'tit chemin probablement jusqu’au cerveau, aussi. - ah et j’ai un joint, si ça t’dis.ouais ça tu partage. pas d’gêne

museau pointé vers godasses, penche dangereusement vers l'avant comme barque qui tangue et finira par verser tout d'un côté. poings serrés sur ficelles qui la tiennent au plafond, bras menus repliés comme ailes de pigeon, on sait pas comment c'est possible, mais ça tient bon. globes zooment sur les deux paires de cuissots qui flottent dans shorts tout pareil. une bonne palette de couleurs de différence quand même. plus palot que son mollet tiens. puis y a pas de slip là dessous et Gigi cinq ans et demi qui se fend la poire avec pour seule compagnie ses pensées qui butent contre la marée translucide imbibée 37,5% qui monte, qui monte. si risquait pas de terminer le cul dans les graviers, tendrait bien l'index pour les compter, les carrés de chocolat sous le derme blanc qui lui file des allures de marbre taillé, poli. ça fait quoi comme sport un petit rocher tiens ? à croire que planche à roulettes brûle mieux les calories que séances d'abdos avec coach hors de prix. puis merde l'est immense, pourrait l'pousser bien fort que ses guiboles quitteraient jamais le sol on dirait. faudrait p't'être songer à arrêter de le scanner de haut en bas Fontaine. va encore se plaindre qu'on le prend pour E.T. lui cause coiffure et puis crotte, a du mal à suivre Gigi, mais répondrait n'importe quoi pour sentir picoter la chair de poule sur le crâne à nouveau. c'est juste que c'est de moins en moins facile pour les mots de sauter par dessus les lippes. lui répond un peu avec les sourcils, le pif, la bouche qui dansent. y a que quand elle se décide à se marrer qu'on a le droit au son. Ssakaiser gueule béante, apparaît bouteille quasi neuve comme tour de magie wouaaah. moue de gamine froisse minois quand constate qu'il faudra être plus sage l'année prochaine pour avoir droit à son cadeau. jambes desserrent l'otage qui chauffait dans les plis du froc pour en inspecter le fond. secoue mollement, encore de quoi s'engluer un peu. y a le au fait qui claque dans l'air tout chaud. ça fourmille sous les semelles alors miracle se produit, debout Gigi. creuse sillons dans la poussière pour se déplacer, trace dessins avec petons comme mioches le feraient avec bâtons. j’sais c’que tu veux dire par drôle d’effet. stop, lève menton. puis repart. le bide qui trémousse un peu. et pour le coup, c'est pas une histoire de donut qui finit mal. - ah ouais tu sais ? on le pète ton joint et tu m'expliques alors. mains sur les hanches, admire le fruit de ses déplacements hasardeux, le bout des pompes blanchi par la terre sèche. c'est de traviole un peu, mais ça dit K A I S E R en tranchées parsemées de cailloux.

ça se bidonne à côté et tu décides d’pas questionner. parce que c’est toujours mi chat mi chien, s’faufiler ou s’planquer dans vérité. y’a l’juste milieu qui fait pas tant d’sens et qu’on préfère bâillonner entre les deux tempes. dans son état, mots seront pas tant loquaces. et même si vocabulaire alcoolisé fait souvent marrer, préfère lui laisser son monde pas trop tâché de tes banalités. alors tu te satisfais d’entendre poire se fendre, alors que textos avaient d’quoi se planquer dans salon funéraire. sais bien que c’est plus complexe qu’un haha et un j’en ai marre, c’est sans fin, j’veux qu’ça s’arrête. la regarde que lorsqu’elle t’regarde pas la gigi. y’a quand même poids dans son regard comme gamin qui détaille monde adulte qu’il comprend pas. et tu traînes peut-être la même charge. t’en excuserais presque. si t’faisais autre chose qu’contempler une beauté européenne. sont toutes comme ça ? cherche pas. gigi est gigi. aimerait bien qu’en ait pas une autre comme elle. dégage fierté unique. coeur entre deux eaux, probablement. aller, prend gorgée. détourne attention. donne coup d’pied dans le gravier pour p’tit élan plus haut. manque de te casser la gueule par derrière alors lâche la bouteille d’une main et attrape la corde. ferme le coude sur la seconde et épie corps qui tangue pas trop de la starlette. s’tient bien, n’sait pas trop à quel niveau la flotte fait vraiment dommage. toi, bide ronchonne déjà. mais continue de l’noyer comme tu peux. à grande goulée qui fait perdre l’air. jamais vraiment retrouvé.

y’a silence qui chante sous l’grattement de ses pieds alors qu’tu diminues lentement les va-et-vient pour faire comme elle et quitter la balancelle. seulement, d’un élan qui t’fait tituber quelques pas de trop vers l’avant. te ressaisis comme si de rien et dévisage l’offrande sillonné. - t’sais que ça s’écrit avec un Z ? s’dit qu’pourrait la faire bien marcher. fera effet l’temps que ça prendra. possible plaisir entre deux artères alors qu’tu tournes talons, sourire flanqué à la gueule. sac réquisitionné pour planter bouteille à côté. fait qu’déterrer dans la pochette avant p’tite boîte métallique. te redresse avec barre au front ; c’est qu’bouteille de whisky moitié entamée dans estomac néant fait ses ravages plus vite qu’escompté. plus un mec seringue dans l’bras et poudre dans l’pif qu’boisson dans la trachée. sauf bière. saveur vainqueur pour soif facilement soulagée. - j’t’explique maintenant. qu’tu dis en revenant vers elle, ouvrant la boîte sur joints déjà roulés. fait souvent en regardant show netflix. t’battant avec l’cabot pour qui gobe rien. pas envie d’avoir nino à dos parce que t’as g’lé son toutou. - t’as pas l’impression d’tomber en bas d’un dixième étage ? récolte l’une des merveilles que tu poses à tes lippes humectées. sors le briquet qu’tu laisses toujours là pour accès facile. puis fait briller le cannabis en p’tite lueur rougeâtre. aspire jusqu’à l'oppression des poumons. jusqu’à c’que ça pince. fasse mal. et relâche d’un grand soupir la fumée qui fait son chemin jusqu’à ton nez. reste de marbre alors que système peu habitué voudrait s’secouer. l'tiens est trop habitué, justement. tends l’cadeau vers princesse. - comme si c’que tu disais là, ça m’souffle hors d’mon équilibre. parce que trop près d’mes expériences. toux brusque mais sait pas pourquoi. vient de nul part, vraiment. peut-être la sincérité qui démange. - ouais comme si tu m’avais tiré l’tapis d’sous les pieds en m’disant : eh, j’peux t’comprendre moi aussi. et tu t’demandes à c’point là. puis quoi, après ? l’sérieux d’tes mots se remballent en retournant vers la bouteille puis poof, cul de nouveau sur la balancelle. - genre wouah c’est quoi raconter tous ces trucs à rencontre tinder ? ça fourmille dans l’coeur. j’sais pas pourquoi. gloup intense. tant que ça coule légèrement sur le menton. gouttelettes roulent jusqu’à pectoraux avant que t’essuies, tête qu’arrête de couler vers l’arrière. la fera rire bientôt la gigi. peut-être.

lampe torche balaye brouillard empaqueté autour de céphalée, apparitions brèves à travers brume, c'est coton, c'est doux amer, pile poil au bon endroit pour filer coups de rames à pensées parasites. sait même plus pourquoi se lamentait tantôt, rien que la mauvaise nouvelle donnée comme coup de massue qui vient peindre choc sur minois. comment ça ça s'écrit avec un Z ??? - t'es pas sérieux là... tu pouvais pas l'dire pendant ?? offusquée offensée outrée tous les mots qui commencent par o et terminent en é, Gigi. bras se croisent trop sec sous poitrine quasi inexistante, quart de bouteille saute par dessus bord et coule sur guibole au passage. - j'gagne quoi si j'corrige ? clic on a rallumé l'ampoule sur visage. plus fâchée gamine, lèvres se pincent dans sourire benet parce que l'a vu lui avec nouvelle couleur sur sa tronche de Pokémon. toujours plutôt j'm'en fous de c'que tu m'racontes mais j'écoute quand même jusque là. puis l'est cute avec cet air qu'on lui connaissait pas. se dit qu'il faudrait que ça arrive plus souvent, ouais, ça ça serait vachement bien. plante cul de boutanche dans le gravier, s'accroupit à côté pour s'affairer à aplatir les lignes du fameux S, ponytail qui se balance devant et chatouille le pif. tend l'oreille quand commence narration qui titille l'intérêt. tomber en bas d'un dixième étage. ça tourne ça tourne ça chemine jusque là dessous. tomber en bas d'un dixième étage. aïe ça. mais de quoi qu'on cause déjà ? baskets entrent dans champ de vision, puis stick tendu juste après. lève pouce plein de poussière pour dire merci et coince en bord de pulpeuses pour faire chauffer le bout en continuant ses petits travaux. ricane dans son propre nuage de fumée bleutée quand remarque sans grand effort que poumons d'caillou suivent pas la cadence. ouuuula ça tape dans le coquillard, brouillard sur brouillard est ce qu'on y voit encore quelque chose là dedans Mademoiselle jet set des bas fonds ? ça fourmille dans l'coeur. stop arrêt sur image rembobineeeeez. tape paumes ensemble pour donner illusion de propre et chope cadeau aromatisé entre phalanges. mirettes admirent coulée de liqueur sur torse immaculé, puis détaillent le voleur de chapeau sans un battement de cils. loading, loading le programme. ding. ayé. - moi j'fais plus dans les drops d'ascenseur là, parce que je connais comment ça marche ce truc, ça finit toujours par s'écraser tout schuss et tu t'retrouves comme une crêpes entre le sol et l'plafond. si l'était de bon conseil lui dirait probablement de s'éjecter hors de la machine dès que possible. au lieu de ça se laisse avoir complet par ce qui vient ensuite, qui met son temps à se frayer chemin jusqu'aux neurones mais percute et allume flamme ridicule là où on pensait que tout avait déjà cramé jusqu'aux cendres. revenir en position verticale semble presque facile tout à coup. le chemin jusqu'à rencontre tinder un peu moins mais c'est pas bien long alors on limite la casse. vient se ficher dans son dos, inspire grand, bras dorés s'enroulent autour de tronc tout blanc, joue s'écrase contre omoplate, le reste qui lui tombe un peu dessus pendant que le joint grille toujours entre les doigts. - moi j'aime bien quand tu comprends les trucs bizarres qui s'passent dans ma tête. en fait j'me sens moins con. ou alors un con rigolo j'sais pas. mais j'aime bien. pause. - puis les fourmis dans l'coeur là, tant qu'ça fait pas mal c'est pas grave t'inquiète.