si la question venait à tomber, c'est quand Gigi c'est quand, saurait probablement pas dire, devrait demander au tampon sur le passeport pour signer la date de retour sous le sunset de santa. jours défilent à la queue-leu-leu, après grandes bousculades du coeur, aucune pendule de remise à l'heure, rien que l'aurore qui se fond dans le crépuscule et la brume qui gagne les cellules. les retrouvailles avec Ange pour lécher un peu blessures de guerre, puis s'en retourner aussitôt danser au bord du précipice quand l'est pas là pour battre des ailes à côté. pour puis y a autre caillou que la lune pour éclairer un peu quand la nuit tombe. pas d'éclipse non, pas de coup de soleil. ça tient pas vraiment chaud non plus. ça porte aucun nom, ça ressemble à pas grand chose de connu. ça étouffe un peu les murmures qui tissent toile dans la tête, puis surtout, ça demande pas de se trimballer avec le masque du tout va bien tout roule qui colle et laisse vilaine marque sur la figure.

ce matin c'était pas pire qu'hier. pas le front qui porte sillons d'un bord de cuvette. pas ouvert les yeux sur décor inconnu. pas de sursaut qui tire des mauvais songes. pas d'emballages de bouffe éventrés qui traînent sous la couette. juste le maxi spleen qui la tient dans son peignoir et lui flanque la trouille de mettre le nez dehors. parce que dehors y a de quoi se faire trébucher comme il faut. alors tient bon Gigi, tient bon. l'estomac qu'est tellement vide qu'il se grignote en dedans, mais tient bon. pense à rien, puis pense aux guiboles dans le caleçon qui se balancent à côté. fuse pokéball. quand téléphone vibre presque aussitôt dans paume, le fond des mirettes qui s'allume. pulpes des doigts qui gigotent sur l'écran, puis attend, jamais bien longtemps. ricane et puis se fout la gueule dans le coussin. mytho même pas et ça la surprend. ricane encore et puis fait pas attention aux palpitations dans poitrine. avec lui fait attention à rien. ou presque.

invitation reçue, officieusement acceptée, se glisse dans leggings et t-shirt oversize bariolés, couvre-chef sur crinière, l'autre dans sac en bandoulière, claque porte de suite de luxe aseptisée, direction funkzone, sur pallier du 115 vient se planter. sourit à la vue du joujou pour clebs oublié à l'entrée.


to : rakaillou

knock knock

stab là où ça fait mal, puis flanque pansement hello kitty. empêche l’gésert de mal être d’couler trop fort et trop vite au-travers les pixels de votre conversation. y’a du soucis entre deux questionnements, puis du bâtard dans l’reste. du t’es pas capable d’te préoccuper de quelqu’un kai. arrête de faire semblant. pourtant fait pas dans les artifices. il y a transparence où y’a vraiment pas besoin de demander pour voir les démons saluer. sont tous là, se pavanent dans les j’m’aime pas et les cocktails d’médicaments. r’garde pots renversés sur la table basse, petite pilules parties dans le camp des grosses. puis colorés roulent jusque sur le plancher. rejoint le bouchon true fact et les capsules métalliques. passera au travers sans renouvellement. devra jeter quelques billets pour plus puissant. ça fait plaisir quand même. qu’t’as justification visible pour tes déboires addictifs. genoux dans attelle rigide, masses bleutées couvrent secteur droit du corps. éraflure s’attardent au visage, aux mains et au côté gauche. c’tellement de surface. puis t’es tellement parti. entend même plus goutte d’eau dans l’évier, ni ronflement du chien. y’a tympans qui s’confortent dans un bourdonnement muet. aurait peut-être pas dû prendre les derniers comprimés.

récupère le téléphone. doigts veulent écrire un truc mais son message entre au même moment. et ton laisse-tomber s’fait lapin dans tes pensées. parce qu’elle te knock-knock et tu relâches l’appareil. réalise qu’t’as pas composé l’numéro d’un mirage. qu’a gigi peut-être de l’autre côté de la porte. et ça fait des lèvres teintées d’une émotion cotonneuse. te soulèves mal avec la table, pas encore appris à te relever avec la jambe raide et tous les muscles qu’ont pas capté encore que l’repos ça serait moins méchant sur l’bien-être. ah ouais, quel bien être, vous direz. attrape chandail. pas par pudeur. s’dit que ce sera mieux pour l’inquiétude. pourra faire semblant gigi. mais des gens inquiets, y’en a pas mille dans ta vie. atteint la porte au même moment que le tissu tombe au-dessus des hanches. mèches font la fête sur crâne de caillou. tempe s’appuie sur le bois alors que les mirettes regardent la starlette. - hey, sublime. parce que ça la gêne et toi, ça te fait plaisir de le dire. dira qu’à pas d’drague là-dedans. sait pas c’que s’est. pointe l’intérieur en tendant la main, la seconde prend soutient sur la poignée. - bienv’nue sous l’toit des sans-le-sous. où faire entrer une meuf tiens toujours du miracle. n’attend pas qu’elle entre pour faire le poussin à pâte cassée plus loin. cul rejoint l’éternel canapé. eh bah l’coeur. t’bats soudainement ?

ça tic tac sans bruit pendant que le téléphone saute dans la paume mais ne vrombit plus. doute flashe dans caboche pendant quart de quart de seconde, s'il roupille t'auras l'air con s'il était pas sérieux encore plus. le peignoir à deux doigts de lui manquer, puis porte bascule et doute pop comme ballon, ben mazette de mazette. en v'là un joli d'zombie qui tient probablement pas droit sans chambranle contre lequel s'avachir. le spectacle est complet, baisers goudron peinturlurés sur mine vaporeuse. puis c'est quoi toute cette broussaille qui pousse sur caillou ?? museau se plisse, tête gigote sous bob rose bonbon pour répondre t'es con quand dit sublime. - hey, cute cute. rire se faufile en crescendo quand il introduit la demeure avant de se dandiner comme possible jusqu'au canapé, le fameux. - J'suis pas une meuf, j'suis Gigi. c'est balancé pendant que panneau de boit claque, juste avant de s'autoriser à faire le tour du propriétaire. lève une patte pour débarrasser sneakers de capsules en métal qu'était venue se loger sous la semelle. zieute le bol de Fruits Loops qui ramollissent dans mix lait-flotte au bord de l'évier, se dit que ça c'est vilain gâchis, pas le temps de plus que mirettes inspectent déjà ailleurs. cendrier qui déborde, liste de courses aux calligraphies multiples, série de photos d'identité ratées, paire de capotes périmées, clé sans trousseau, balle de tennis éventrée. puis la farandole de cachetons qui dégueule de la table où robocop de la street a étendu guibole estropiée. cool cool Gigi. abandonne sac à surprise sur accoudoir et s'agenouille pour remettre petit cachet avec son jumeau, le bleu avec son copain, chacun son petit tas, tranquille tranquille. - si t'es pas capable de te soigner correct, va falloir que je l'enfile, ma putain de blouse d'infirmière.

ouais. l’est pas une meuf ordinaire. l’est gigi. gigi que t’as swipe sans t’rappeler. notification match que t’as pris sans intérêt. ça existe pas des match avec un kaiser. les gens disent quel débile et conversation tombe dans l’oubli. mais pas gigi. gigi l’est restée à alimenter connerie. l’a pas fui quand t’es débarqué avec tes grosses vérités. l’a souri, l’a ri, l’a bu. peut-être un peu trop. elle parfume ses mots qu’tu t’dis. s’rend triste, aussi. puis toi tu sais pas pourquoi, mais ça pince un peu dans l’bide. ou dans l’coeur. et tu bouges pas non plus. reste là et attend que l’téléphone vibre. trouve même dans ses maux, lueurs pas trop désagréables. gigi c’est à toi qu’elle parle. pas à beau gosse nino, ou faiz. à toi. puis c’est pour toi qu’elle a fait chemin vers ton chaos. parce que tu voulais gratouille sur l’coco.

belle gigi là, avec ridicule chapeau. réalise pas tellement qu’ses yeux à elle s’font sherlock. toi, suis juste la masse rose qui bouge. qui s’approche et s’penche. fronce les sourcils en passant tes patoches sur ton visage. y’a tout l’système qu’est tellement assommé engourdi par incapacité à prendre tes médicaments qu’tu pestes même pas de douleur. bouge moins, mais doigts s’écartent. - alors t’en as une. y’a un peu d’exclamation. de ah ha ! accusateur alors que les mains retombent sur le canapé. tête semble suivre le mouvement mais par derrière. l’cou pourrait s’briser. - y’a pas d’vent ici d’dans. même si y’a carreau brisé, y’a carton dessus. fait rouler le crâne sur le côté pour bien la distinguer dans la brume d’tes bêtises. prunelles trop tourmentées pour dévorer. - tu viens m’les r’garder les yeux ? va peut-être être surprise. main fait signe viens, approche. y’a peut-être technique pour l’avoir un brin plus près. humer autre rêverie sur sa peau.

bonbons guérison s'amoncèlent, y en a sacrée tripotée. gamine déjà triait dragibus par teintes avant de les engloutir un à un devant dessin animé validé par Mummy. toquée un peu. s'occupait comme possible quand maison vide lui renvoyait l'écho de ses pas. là tout de suite c'est pas l'ennui, c'est donner aux doigts quelque chose à faire pour pas assimiler trop vite qu'autant de pilules brassées sur table, c'est pas maxi good vibes. si ça devient jeu alors tout roule, ça gaze. pas vrai ? hm. pas la grande asperge toute ramollo qui va lui apporter soutien sur ce coup là. Trop occupée à faire morphing avec sofa. rire soufflé par le pif quand le voit tenter la moquerie et se dégonfler aussitôt. l'a quand même un truc de commun avec ballon percé. ou glace oubliée hors du congélo. risque de se répandre en flaque et faire gondoler le plancher. c'est quoi aussi cette idée de sweat sous trente degrés passés ? et après ça tacle ceux qui pionce avec couette, tssss. - t'as pas un ventilo que j'peux t'amener ? Jjvais te foutre au frigo si tu reprends pas forme un peu. paumes ramassent monticules de médocs, les font glisser dans boîtes respectives. attrape question au vol, retient de justesse les commissures qui voulaient se faire la malle en mordillant la chair de pauvre joue. mirettes glissent sur grande main qui invite, sur bout de canapé vide, puis sur lui. réajuste le bob sur la tête avant de venir se déposer à côté. en tailleurs pompes sur divan rien à cirer. appuie sur le bout des phalanges pour pivoter, face à loading goldilocks, voilà. sms en ping pong pop dans caboche. Gigi les yeux magiques hein, n'importe quoi. penche un peu, réduit distance entre museaux, mais pas trop. et puis regarde.

kaboum.

sont un peu comme les siens, d'yeux. si on fait pas gaffe on dirait marron comme ça en passant. puis non en fait. mouchetés d'ambre, de vert, on sait pas trop. le tout qui se mélange, leur donne presque le même pigment que les poils sur le caillou qui continuent de grandir. ok. c'est quand même vachement moins simple de maintenir eye contact avec taux d'alcoolémie à zéro. lui rappelle exercices de théâtre brise glace. sauf que la comédie ça se joue à deux. secoue binette comme si c'était le seul moyen de se sortir de là. de là de ses yeux ouais. ça doit être la chaleur Gigi. - ben j'sais pas, t'as gobé trop d'anti-douleurs c'est tout noir. hausse les épaules, pupilles spottent sticker tamponné 1,25$ resté glué sur le col du pull qui tient trop chaud à l'hôte qui fond. - t'as mangé un truc au moins ? attrape étiquette et se la colle sur le chapeau. - sont pas là tes colocs ?