couché sur le dos, tu r'gardes le plafond s'illuminer.
une fois. deux fois. trois fois. y'a s'demander qui peut s'acharner.
qui veut d'toi. qui a besoin d'toi. là, maintenant.
puis y'a la vibration qui dit there's more.
alors s'dresse sur le cul, prend l'téléphone sur la table....
. . . . . . . oubli d'respirer. quelques secondes. une heure.
en sait rien. c'est quoi l'temps. qu'est-ce que ça représente ?
l'abandon. sa voix. là, qui rempli le salon. A B A N D O N.
sa voix qui articule et ton cerveau qui s'égare. coeur dit adieu, c'fut bon.
un deux trois soleil ; bouge plus. comme ugly chapeau qu'on demande c à ki.
il est là. on soulève pour enlever la poussière puis on remet.
. . . . . . . t'es debout. t'as envie d'vomir.
y'a la bouteille vide. là, d'un coup.
y s'est passé quoi ?
l'heure. quelle heure ? trois heures ?
t'es parti où ? t'es partie où ???
l'a mis fin d'un coup au brouhaha dans l'crâne.
bisou qu'elle dit. comme si elle était partie c'matin.
. . . . . . . t'es assis. et t'as retourné l'appel. le poing fermé.
attendu que la sonnerie donne signe de vie. que dring rencontre silence.
- happy new year and all these shits.
seulement.

room 455.

"We booked you the suite you liked, welcome back Mademoiselle Fontaine ! "

la même moquette shampouinée
le même panier de goodies avec la petite carte écrite à la main agrafée dessus
comme si t'avais jamais quitté ton peignoir.
adossée au matelas king size
glaçons tintent dans ton verre de thé glacé à la fleur d'on ne sait où pourvu que ça ait l'air de coûter une blinde
drapés satinés, strass colorés
talons aiguilles de créateur et sneakers édition limitée jonchent les environs
fashion champ de bataille
toi et tes guiboles dorées croisées en plein milieu
you need to pick something to wear for you're big appearance, gigi
you need to, oui
mais depuis que t'as foutu le pied dans cette chambre trop grande
tu penses qu'à lui
et au message débile que t'as lâché sur son répondeur
t'as regardé l'heure sur l'écran de ton mobile
à 1:56
à 1:58
2:07
2:17
2:32
l'as envoyé valser sous pile textile pour mettre fin au supplice
et puis
bête électronique s'ébroue
jurons fusent, vêtements aussi
presses combiné vert
- happy new year and all these shits.
.
.
.
.
.
kaboum.
phalanges tremblent, glaçons tintent de plus belle
y a plus d'thé dans ton verre
moquette trempée
coeur renversé
so what now, mh ?

- j'savais que tu dormais pas. happy new year, kai.
pause
- j'suis contente de t'entendre ...
breathe bitch
- tu ... tu vas bien ?